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À l’issue de quatre années d’étude à l’ÉSAD1 •Grenoble •Valence, j’ai passé mon DNSEP2 design graphique en juin 2016. Ce site a pour vocation de présenter mon projet, des recherches jusqu’aux objets réalisés. Toutes les images choisies font partie de mon travail de photographie et de documentation.

Sinon la commodité, il y a des choses que les couleurs préfabriquées ne nous offrent pas. Pour des raisons pratiques et économiques, le designer s’en voit souvent restreint. Avec la rationalisation des couleurs par l’industrie de l’impression, nous disposons d’une large palette. Mais peut-on utiliser d’autres couleurs ?
Lorsque j’ai réfléchi à mes outils de designer, je me suis posé la question de l’origine des encres que j’utilise. Malgré l’impact environnemental des emballages et imprimés, la plupart contiennent additifs nocifs, métaux lourds et hydrocarbures. Et les nouvelles imprimantes à puces favorisent l’obsolescence et le gaspillage des consommables. Est-il possible d’envisager une pratique plus écologique ?

À mon échelle, je me suis donc interrogée sur les possibles alternatives aux couleurs industrielles. En constatant un retour en force de l’impression artisanale, j’ai réalisé les nombreux contextes qui laissent encore une marge à l’expérimentation et à la réflexion. J’ai donc commencé à explorer le champ de la couleur naturelle et de la chimie organique dans le but de me fabriquer mes propres encres. J’ai très vite réalisé qu’en plus d’être designer, j’allais devoir m’improviser chimiste, botaniste et physicienne. Ma recherche m’a donc amenée à rencontrer des passionnés et professionnels avec qui j’ai découvert le monde de la couleur végétale. C’est un domaine en expansion qui favorise la conservation d’un patrimoine de savoirs-faires et de plantes, mais reste néanmoins réservé à la teinture textile et aux arts créatifs. Pour ma dernière année d’étude, je me suis donc lancé le défi d’élaborer des encres végétales et prouver à moi-même et aux autres qu’il est possible d’imprimer avec.

Pour ce faire, j’ai proposé à Michel Garcia, fabricant de couleurs végétales, de collaborer à la fabrication de trois encres basées sur l’Indigo, la Garance et la Camomille. Le processus a été documenté sur place par des vidéos disponibles sur la chaîne YouTube du projet. Le site Couleurs IGC est né par la suite et raconte l’histoire de cette aventure qui part de la plante jusqu’aux images imprimées.
L’Herbarium est un site destiné à devenir une base de données sur les plantes tinctoriales. Il est encore au stade de prototype en attendant que le projet se développe.


1. École Supérieure d’Art et Design Grenoble - Valence
2. Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique



Liens
dnsep.emiliefayet.fr
dnsep.emiliefayet.fr/couleursigc
dnsep.emiliefayet.fr/herbarium
youtube.com/couleursigc

Design
Émilie Fayet + Samuel Gadea

Developpement
Samuel Gadea

Remerciements tout particuliers
à Michel Garcia, Samuel Gadea,
Jean-Paul Bochon et l’ÉSAD Valence.

Plus d'informations
emiliefayet@icloud.com

Encres végétales — Émilie Fayet